Bangkok, Chiang
Mai, Phuket…ces noms ne vous sont sûrement pas inconnus en Thaïlande.
Mais avez-vous
déjà entendu parler de Mae Sot ?
Mae Sot est une ville située dans le Nord-Ouest de la Thaïlande, assez loin des circuits touristiques mais qui a la particularité d’être à la frontière avec le Myanmar.
En 2019, un ami,
Stéphane, qui est professeur dans une université en Thaïlande, doit se rendre à
Mae Sot pendant plusieurs semaines pour s’occuper d’un groupe d’étudiants dans
le cadre d’un programme, notamment avec une immersion sur le terrain.
Il me parle de
cette ville, de la beauté de cette région méconnue aux portes du Myanmar.
J’aime découvrir
de nouveaux paysages mais surtout, aller au contact de la population locale et
quand Steph me propose de venir quelques jours, je n’hésite pas, on doit juste
se coordonner pour que j’arrive quand il aura un peu de disponibilité dans son emploi
du temps.
Quelques semaines
plus tard, me voilà à l’aéroport de Bangkok Don Meuang, direction Mae Sot.
J’ai pris un vol
avec la compagnie Nok Air qui, il me semble, était la seule à assurer la
liaison Bangkok-Mae Sot.
En voyant l’avion,
je suis surpris de constater que son nez a été peint pour représenter le bec
d’un oiseau.
Je trouve ça un
peu ‘ folklorique ‘ mais pas du tout : "Nok (นก) en thaï signifie oiseau."
Et me voilà à marcher sur le tarmac de l’aéroport pour embarquer dans ce petit avion avec le nez peint d’une manière très originale…l’aventure commence
Et nos voilà
partis sillonner les routes de Mae Sot, direction la frontière avec le Myanmar
située non loin de l’aéroport.
A cet endroit, la
Thaïlande et le Myanmar ne sont séparés que par une rivière et un pont permet
le passage d’un pays à l’autre.
Quand je suis au bord de cette rivière, je regarde de l’autre côté et je me dis que c’est le Myanmar.
En se baladant le
long de la rivière, apparait un panneau qui indique : The Moei River The
Westernmostpoint
On se trouve au point le plus à l’Ouest de la
Thaïlande.
Voyager c’est ça
pour moi, c’est la surprise, la découverte, l’émerveillement et la découverte
des autres…je vais être servi pendant ce trip.
Retour dans le centre de Mae Sot après une première découverte de cette partie de la Thaïlande qui m’était totalement inconnue.
Sans aucun doute,
d’autres moments forts m'attendent dans les prochains jours.
Le jour suivant,
on part explorer la région de Mae Sot et ses magnifiques paysages.
Steph me propose
d’aller voir une grotte mais il faut escalader une petite montagne : pas long
me dit-il, environ 10 min de marche…il me semble qu’il nous a fallu 45 minutes
à travers la forêt, des chemins escarpés pour arriver à cette grotte.
On veut souvent
tout, tout de suite, sans effort mais ce n’est pas toujours le cas et c’est
tant mieux : la récompense après l’effort a encore plus de valeur. Une fois arrivé au sommet, on ressent un bien-être nous envahir.
Toutes les petites
difficultés rencontrées durant l’ascension nous paraissent insignifiantes
devant ce spectacle que nous offre la nature.
De retour dans la
vallée, on fait quelques stops devant des rizières entourées de montagnes qui
nous offrent une fois de plus, un spectacle que seule la nature à l’état pur
peut nous offrir.
On voit aussi des
champs, de petites maisons où logent ceux et celles qui travaillent pour nous
permettre d’avoir du riz ou autres aliments dans notre assiette.
Ce retour à la terre nous permet de mesurer la chance que nous avons au quotidien de bénéficier du dur labeur de toutes ces personnes mais tous, moi y compris, avons tendance à l’oublier.
Encore une belle journée qui s’achève.Dans le cadre de
son programme d’immersion avec la population locale avec ses étudiants, Steph a
rencontré plusieurs communautés Karen, originaires
du Myanmar (Ex Birmanie).
Il me demande si
je suis intéressé pour aller dans l’un de ces villages Karen, les rencontrer,
découvrir leur mode de vie.
Quelques minutes
plus tard, nous voilà en route sur les routes de Mae Sot, à travers un panorama
qui défile devant mes yeux pleins de découvertes et je me dis que j’ai de la
chance de vivre de tels moments.
Et
pourtant…pourtant, je ne suis pas assis dans une voiture de luxe ou dans un
mini-van avec la climatisation, la pluie menace de tomber, le ciel s’assombrit
et on doit faire un stop pour s’abriter au milieu de nulle part : fausse
alerte, quelques gouttes de pluie ne vont pas nous arrêter et nous voilà
reparti, direction les montagnes et le village Karen.
Nous voilà arrivés
dans ce village dans les montagnes de Mae Sot, des maisons rudimentaires en
bois, pas de parking bétonné avec un ‘’ coffee shop ‘’ climatisé, pas de
magasin avec pleins de souvenirs à vendre.
Nous sommes
accueillis dans une maison par une famille adorable : pas de soucis sur la
tenue à avoir, que faire ou ne pas faire, je vis en Thaïlande depuis de
nombreuses années et je suis très respectueux des coutumes locales.
J’enlève mes
chaussures, j’essaie de dire quelques mots en Thai et de communiquer pour les
remercier de cet accueil chaleureux.
J’avais fait un trek dans les montagnes de Chiang Mai et j’avais eu l’occasion de dormir 2 nuits dans des villages et maisons de ce type mais aujourd’hui, je suis accueilli par ces gens, chez eux, juste pour le plaisir de tous partager un moment ensemble.
Et comme je maitrise les us et coutumes, je me permets de me lever, de prendre des photos de l’intérieur, sympa la cuisine au bord d’un ruisseau…
Steph vient vers
moi et me murmure discrètement : ‘’ tu es chez ces gens ‘’.
Je le regarde et
comprends de suite ce que je suis en train de faire.
‘’ pas de soucis
sur la tenue à avoir ‘’, ‘’je maitrise les us et coutumes ‘’ : en fin de
compte, je ne suis qu’un abruti qui a fait n’importe quoi.
Je m’en veux de
leur avoir manqué de respect, ces gens si adorables qui m’ont reçu chez eux.
Quand on arrive dans ces villages qui sont, pour nous, assez typiques, bucoliques…on oublie que l’on est chez eux.
Sous ces
apparences de jolis petits villages au milieu de la montagne, il y a des
populations qui ont une histoire souvent difficile. On se dit qu’ils ont de la
chance de vivre dans de tels lieux, loin du chaos des grandes villes. Mais peu
d’entre nous seraient capables de vivre de cette manière.
Sous leurs
sourires, il y a aussi des gens qui ont soufferts, qui ont des problèmes au
quotidien mais qui ont choisi d’être positifs, de sourire : quelle leçon de
vie.
Apres avoir fait le paparazzi dans leur maison, je m’assois, sur le sol, tout penot et on
commence à discuter un peu, Steph parle très bien le Thai ce qui facilite les
échanges même si j’essaie un peu de participer à la conversation avec mon Thai
très limité.
Je pense que dans
mes yeux et mon attitude, ils ont compris que je ne voulais pas leur manquer de
respect : on peut tous faire des erreurs, il faut en être conscient et éviter
de les reproduire.
Avant de partir,
j’hésite à demander mais j’ai vraiment envie de garder un souvenir ce moment de
partage.
Les plus beaux
paysages au monde ne remplaceront jamais à mes yeux les souvenirs de ces
rencontres.
J’en parle à Steph
qui me dit : bien sûr, demandes leur…
Je pense que c’est
lié mais a chaque fois que je tourne une vidéo pour ma chaine YouTube, si je
veux faire un gros plan, je demande toujours si je peux filmer et si je vois de
la gêne, si je sens que les gens ne sont pas à l’aise, je ne filme pas.
Le but de ce trip
était surtout de découvrir les beautés que la nature nous offre et rencontrer
des ethnies Karen mais j’ai aussi eu l’occasion de visiter des temples et de
voir des scènes que je n’avais personnellement jamais vu auparavant ; Je ne me
lasserai jamais de ces découvertes.
Merci à Steph pour ces moments de découvertes
FIN
Ps : Le scooter a
tenu le coup, on n’a pas eu à le pousser même quand ça montait, il y a les
scooters des villes…et des montagnes
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